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histoire de Braine-le-Comte

Braine-le-Comte,

ville riche par son passé

mais pas seulement...

 

 

IL Y A TRES LONGTEMPS...

 

Au travers des siècles le paysage n'a guère changé. La vallée de la Brainette,

affluent de la Senne et celle de la Sennette existent toujours de même que 

la crête sableuse du bois de la Houssière (culminant à 160 mètres).

Ce qui explique une grande diversité de paysages et un riche écosystème.

La préhistoire a laissé des traces du passage des premiers hommes aux travers d'outils divers découverts par des archéologues et des curieux sur le terrtoire de l'entité. Les Romains quant à eux y  construisirent des villas qui ont été repérées mais aucune fouillées. La vie réapparaît avec le Christianisme (7e s.). C'est grâce aux abbayes que l'on dispose de documents écrits, certaines églises paroissiales sont déjà présentes au 12e siècle. 

 

 

DE L'ANTQUITE AU  MOYEN AGE ....

 

La présence précoce de ces importantes communautés religieuses place d'abord les nobles et autres seigneurs laïcs au second plan. Dans ce domaine, la grande exception viendra des comtes de Hainaut. Profitant de leur influence auprès des chanoinesses de Sainte-Waudru à Mons, ils s'installent solidement sur le site de Braine-la-Wilote en 1150. Aussitôt, ils y font construire une fort donjon, une cour fortifiée (où sera l'église) et un moulin alimenté par un vaste vivier, fruit d'un solide barrage. Braine-le-Comte devient ainsi un bastion du comté de Hainaut en terre brabançonne. Avec le temps, la ville du comte sera le pion qui fera basculer une partie importante de l'échiquier territorial du Brabant vers le Hainaut. 1150 marque également le moment où le paysage se fixe. C'est que, dans cette région, on vivra d'abord d'agriculture. Les censiers produisent le grain destiné à l'alimentation des artisans de la ville et des villages. Les moulins livrent l'huile et la farine. Celui de Ronquières (vers 1600) est l'un des plus anciens de la province. D'autres s'égrènent le long de la Brainette (Plouy, Petit-Roeulx) ou de la Senne (spécialement le Pont-Tordoir). Les jachères et terres en friche liées à la rotation des cultures (assolement triennal) permettent l'élevage du mouton. Les ouvriers du secteur textile sont donc nombreux et, très tôt, Braine possédera son marché de toiles. Les travailleurs du cuir sont également présents tout comme les bûcherons (ou "bosquillons"), charbonniers, charpentiers et autres artisans du bois. En ville, on brasse la bière (encore au 19e siècle, brasserie Deflandre à la rue Édouard Étienne) et on vend le vin. Le sable du bois de la Houssière est exploité de manière assez systématique dès 1400. Des carrières de schiste se creusent partout de Ronquières à Hennuyères et de Braine (les murs de l'enceinte urbaine) à Steenkerque (église Saint-Martin).  En choisissant en 1150 le site de Braine-la-Wilote, un village comme les autres, Baudouin IV en fait une ville. Une première forme d'urbanisation est en route avant 1200 . La date de la création de l'enceinte urbaine est inconnue (avant 1300 ?). Des murs et des tours subsistent, notamment à la ruelle Larcée. Comme toute ville fortifiée qui se respecte, la ville sera assiégée et prise une fois (1425) et "surprise" une autre fois (1583). Mais le monde change...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LA RENAISSANCE ...

 

Les vieilles murailles du moyen âge s'écroulent bientôt d'ennui et d'inutilité. Tout au plus servent-elles à se protéger des rôdeurs et à mettre quelques biens en (relative) sécurité quand trop de troupes passent dans la région (comme c'est si souvent le cas au 17e siècle). Peut-être y entend-on le bruit du canon ce triste et pluvieux dimanche d'août 1692 lorsque le Maréchal de Luxembourg, à la tête des régiments de Louis XIV, se fait (presque) surprendre par Guillaume III, roi d'Angleterre (en personne) et les troupes alliées sur les hauteurs de Steenkerque.

 

 

L'INDUSTRIALISATION....

 

Le monde change encore et le 18e siècle apporte son lot de nouveautés : une chaussée toute droite, payante et carrossable en tout temps, qui, dès le début du siècle (décision en 1704) place pour longtemps la ville sur le chemin "obligé" de Mons à Bruxelles. Mais aussi une révolution dans l'architecture qui conduit à abandonner les matériaux périssables (terre crue, bois, chaume) pour leur substituer la pierre et la brique. La ville s'enrobe de fabriques (filatures de coton, imprimerie Zech, papeterie Catala, brasserie Deflandre …) tandis que Ronquières se développe suite à l'arrivée du canal et au passage incessant des mariniers. Comme la ville se trouve sur l'axe Mons-Bruxelles, il est tout naturel que l'on se batte pour y accueillir une station de la ligne ferroviaire destinée à relier Bruxelles à Paris. C'est chose faite dès 1841. La gare de Braine-le-Comte, assez largement préservée depuis lors, peut ainsi s'enorgueillir d'être l'une des plus anciennes du monde. Autour de la gare, des entreprises nouvelles (constructions métalliques, atelier des locomotives, verrerie … ) et des quartiers nouveaux  voient le jour et animent des faubourgs de plus en plus étendus. Très tôt, tandis que Braine-le-Comte devient tête de ligne vers Namur et le Luxembourg, des "navetteurs" brainois vont chercher du travail à Bruxelles. Pendant que les navetteurs flamands, par trains entiers, traversent la ville pour s'éparpiller dans tout le bassin industriel du Centre.  Il s'ensuit que les sablières du bois de la Houssière sont rudement mises à contribution. C'est également dans le cadre de cette évolution que se développe à Hennuyères un centre de production réputé pour ses tuiles et ses hourdis de terre cuite. Le tout transitant évidemment par la voie ferrée.

 

 

AU 20e SIECLE...

 

La ville ancienne reste le cÅ“ur de l'agglomération puis d'une entité. Stimulés par la facilité du rail puis la proximité des axes autoroutiers et de la capitale, les quartiers nouveaux se multiplient. Au centre ville, sept façades "Art Nouveau" sont construites à la rue Henri Neuman. Des dizaines d'immeubles rappellent l'époque des "Arts déco" (années '30). Une monumentale École Normale, faisant suite à une belle série de réalisations architecturales dans le domaine scolaire (Fondation Neuman, Athénée), préfigure le développement d'un enseignement supérieur. Le patrimoine subit de lourdes atteintes. La disparition des moulins puis des granges en est l'un des signes les plus manifestes. Dans la foulée, les vieilles industries locales disparaissent les unes après les autres, marquant ici une désindustrialisation précoce. Le phénomène de navette avec la capitale n'en prend qu'un tour plus marqué d'autant que des flots d'élèves se mettent quotidiennement en route en sens inverse. Sur le territoire d'un village de la future entité apparaît encore l'un des plus remarquables monuments belges du 20e siècle … le plan incliné de Ronquières. Sans oublier le nouveau canal à 1350 tonnes qui se fait ainsi son chemin entre Bruxelles et Charleroi.

 

 

PAS SI LOIN....

 

La fusion des communes, au 1er janvier 1977, ouvre une époque nouvelle. L'administration se centralise. Par réaction peut-être, chaque village affirme son identité et revendique des équipements lui permettant de garder une vie distincte et originale. L'un puis l'autre occupent successivement le devant de la scène. Si la population est aujourd'hui en augmentation à Braine-le-Comte, c'est probablement davantage du fait des avantages offerts par la situation de la ville, des villages, des hameaux et des campagnes (en termes d'accès au travail, de tranquillité ou de qualité de vie) qu'en raison des emplois disponibles sur place. Les historiens de demain diront quel nouvel équilibre se sera construit de cette manière.

 

Extraits de texte de Monseur Gérard Bavay (Historien) du 1er et 10 mars 2007 publié sur le site de la Ville de Braine-le-Comte. (publication en accord avec l'auteur)

 

 

AUJOURD'HUI...

 

Braine-le-Comte garde encore cette image de ville dortoir qui lui colle à la peau de par sa situation géographique entre Mons, Bruxelles et Charleroi. Au-delà du point de vue "plus campagne" que Braine-le-Comte peut offrir aux acharnés de la vie active, c'est une ville qui peu à peu se modernise. Braine-le-Comte et ses villages s'épanouissent et brillent par leur dynamisme.  De nombreuses activités culturelles (concerts, spectacles, festivals, expos,...), sportives (rallye, cyclisme,...), et autour de la nature et de l'environnement sont organisées tout au long de l'année. C'est une ville qui bouge et qui mérite qu'on s'y arrête.

 

 

Place de Braine-le-Comte

Hennuyères

Ronquières

Plan de Braine-le-Comte

Braine-le-Comte

Steenkerque

Petit-Roeulx-lez-Braine

Henripont

Le bonhomme de Fer à Henripont
Hennuyères
Le plan incliné de Ronquières
Petit-Roeulx-lez-Braine
Moulin à Steenkerque
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